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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 18:20

L’œuf ou zygote est le produit de la fécondation (la plasmogamie suivie de la caryogamie). L’œuf subit sans délai les 1ères divisions de segmentation qui mettent en place l’embryon; Celui-ci poursuit son développement protégé par les mb externes; la jeune larve ou têtard, éclot c-a-d sort des enveloppes pour mener une vie libre. Quelques semaines plus tard, la larve subit une métamorphose à l’issue de laquelle l’adulte est réalisé. Seul l’adulte est apte à la reproduction sexuée (sauf cas particuliers de néoténie: Axolotl).


Dynamique de la fécondation

 

L’ovule de Grenouille a un diamètre de 1,8 mm (compte non tenu de la gangue muqueuse épaisse de 2 à 3mm). Le cytoplasme est abondant (rapport nucléoplasmique faible); il présente une hétérogénéité qui donne à l’ovule hétérolécithe une structure polaire:


Réaction pelliculaire d’activation

 

La pénétration du noyau spermatique dans l’ovule (t = 0), qui a toujours lieu entre le PA et l’équateur, déclenche la réaction corticale: fusion des granules corticaux avec la membrane et exocytose de leur contenu (enzymes + mucopolysaccharides), qui a pour conséquence le blocage tardif contre la polyspermie :

La modification enzymatique des récepteurs des spermatozoïdes et le détachement des surnuméraires

la rupture enzymatique des protéines de liaison entre mb plasmique ovulaire et mb vitelline

la pénétration d’eau dans l’espace périvitellin par osmose (augmentation de la pression osmotique due à l’apport de mucopolysaccharides) et le décollement de la mb vitelline d’avec la mb plasmique

l’adjonction de protéines de structure à la mb vitelline, pour constituer la mb de fécondation.

La couche pigmentaire se met à osciller (t = 2min), ce qui entraîne l’oscillation de la tache de maturation qui finit par s’estomper et disparaître. La fin de la réaction d’activation a lieu au t = l0min. Le noyau spermatique s’enfonce dans le cytoplasme ovulaire en direction de l’axe des pôles; il entraîne dans son déplacement des granules de pigment qui constituent une traînée spermatique.


Rotation d’équilibration

 

L’œuf, libéré de ses liens avec la mb de fécondation, est libéré dans l’espace périvitellin. La densité du PV, étant supérieure à celle du PA, l’œuf s’oriente selon la pesanteur. A l’issue de cette réaction d’équilibration, qui dure 30min à180C, tous les œufs qui, avant la fécondation étaient orientés en tous sens, se trouvent le PA noir tourné vers le haut. A ce moment a lieu l’émission du 2ème globule et le remplacement du fuseau de division par le pronucléus femelle.

 

Rotation de symétrisation

 

Au t = 70min après la fécondation, la couche pigmentaire superficielle bascule de 30° : la pellicule corticale glisse sur la masse centrale qui reste fixe. En conséquence, la couche pigmentaire remonte sur la face de l’œuf opposée au point de pénétration du spermatozoïde, et redescend de l’autre côté. L’ampleur du mouvement est attestée par la mise en place d’une zone dépigmentée en forme de croissant sur la face opposée au point de pénétration du spermatozoïde, le croissant gris ou croissant dépigmenté (formé par la partie profonde de la couche pigmentaire qui reste solidaire de la partie profonde, seule la partie superficielle de la couche pigmentaire subissant le mouvement de rotation).


L’amplitude du mouvement est maximale dans le plan PA-PV-trainée spermatique. Le dos du futur animal s’édifiera du côté du croissant gris, le ventre du côté opposé. Le plan de remontée et descente maximales des pigments constitue le futur plan de symétrie bilatéral de l’animal, qui est mis en place au t = l30min.

Au cours de son déplacement en direction du pronucléus femelle, le noyau mâle se gonfle et devient le pronucléus mâle. La fusion des pronucléi mâle et femelle a lieu après la formation du diaster, légèrement au delà de l’axe équatorial.

 

Les étapes du développement embryonnaire


La segmentation : du zygote à la blastula

 

La segmentation de l’œuf de Grenouille est totale, c-a-d que la totalité du contenu de l’œuf va être répartie entre des cellules.

Le 1er sillon de segmentation se met en place selon un plan méridien à t = l50min; il coïncide dans 60% des cas avec le plan de symétrie bilatéral. Le 2ème sillon est méridien et perpendiculaire au 1er. Les deux 1ères divisions de segmentation aboutissent à la mise en place d’un embryon constitué de 4 cellules identiques, au contenu semblable, les blastomères (segmentation égale).

Le 3ème sillon de segmentation est latitudinal (donc perpendiculaire aux 2 précédents) et légèrement subéquatorial du fait de l’abondance des plaquettes vitellines au PV (segmentation inégale). L’embryon est alors constitué de 4 blastomères supérieurs de .petite taille et pauvres en vitellus, les micromères, et de 4 blastomères inférieurs plus volumineux et riches en vitellus, les macromères.

Les plans équatoriaux de la 4ème division de segmentation sont méridiens. L’embryon est alors constitué de 16 cellules (stade 16).

Les divisions suivantes sont asynchrones, les micromères se divisant plus rapidement que les macromères ; l’embryon prend la forme d’une masse pluricellulaire sphérique, la Morula (à l’aspect d’une mûre). Dès le stade 8, les cellules s’écartent pour mettre en place une cavité de segmentation, le blastocœle, légèrement décalé vers le pôle sup. de l’embryon. Il est rempli d’eau, de protides et de plaquettes vitellines ; son pH est de 8,5. L’embryon est une Blastula.

A la fin de la segmentation, qui a duré 24h, l’embryon (Blastula) est inscrit dans le volume de l’œuf de départ (pas d’augmentation du volume mais répartition du cytoplasme ovulaire entre les  blastomères: le rapport nucléoplasmique tend à se rapprocher de sa valeur normale pour l’espèce). L’embryon est alors constitué de 6.000 cellules dont les limites ne sont discernables à l’œil nu qu’au PV. Au cours de la segmentation, le nombre des cellules a augmenté de façon exponentielle jusqu’au 12ème clivage (212 = 4.096 cellules), puis ralentit à partir de la transition blastuléenne.

 

Généralisation

 

La segmentation se fait sur le même principe chez tous les Cordés et les Echinodermes, mais les modalités diffèrent en fonction de l’abondance en vitellus de 1’œuf :

La segmentation des œufs de télolécithes (riche en vitellus, le cytoplasme hyalin étant rejeté au pôle sup. où il forme la cicatricule : Poissons, Sauropsidés) est superficielle et discoïdale : elle n’intéresse que la cicatricule, la partie riche en vitellus ne se cloisonnant pas. Les limites des blastomères n’existent qu’en surface. Vers le stade 32-64 ont lieu des clivages latitudinaux cytoplasmiques et non mitotiques, qui mettent en jeu une limite inf.: pour les blastomères centraux mais pas pour les blastomères périphériques. La cicatricule forme un blastoderme discoïdal. Puis les blastomères centraux se séparent du cytoplasme sous-jacent non segmenté, et le blastocœle se met en place.

La segmentation des œufs alécithes (sans vitellus, mais dérivant des télolécithes par perte au cours de l’Evolution, parallèlement à l’acquisition de la viviparité : mammifères) est totale mais lente et rapidement asynchrone. La Morula se creuse d’un lécithocèle (homologue du blastocœle) limité au pôle sup. par une masse cellulaire, le bouton embryonnaire (à l’origine de l’embryon proprement dit) et au pôle inf. par une assise cellulaire, le trophectoderme ou trophoblaste (à l’origine des annexes embryonnaires). Le blastocyste primaire est homologue de la Blastula primaire.

Chez les Spiralia (Annélides, Mollusques, Arthropodes), les cellules qui constituent la Morula sont disposées en spirale.

 

La gastrulation : de la blastula à la gastrula

 

La durée de la gastrulation est de 24h. La gastrulation est marquée extérieurement par l’apparition d’une encoche juste au dessous du croissant gris (largement estompé durant la segmentation), à la face dorsale de l’embryon, la lèvre dorsale du blastopore. Celle-ci s’incurve latéralement vers le PV et prend la forme d’un fer à cheval constitué par les lèvres latérales du blastopore. Ces lèvres se rejoignent ventralement pour former la lèvre ventrale blastopore. A la fin de ce processus, l’encoche circulaire ou blastopore, entoure la zone dépigmentée ; cette zone constitue le bouchon vitellin.

Celui-ci s ‘invagine pour disparaître totalement à l’intérieur de l’embryon ; l’emplacement du bouchon vitellin n’est alors plus marqué que par une fente blastoporale (qui correspond à l’anus chez les Urodèles ; dont les bords s’accolent pour constituer une petite dépression qui se perforera quand tout le vitellus sera résorbé, chez les Anoures).

 

La technique des marques colorées et la carte des territoires présomptifs

 

La destinée des territoires qui se sont invaginés dans l’e a pu être reconnue après que Vogt (1925) ait eu l’idée de marquer par des points colorés les groupes cellulaires qui constituent la Blastula: l’œuf doit être débarrassé de sa gangue et placé dans une logette remplie d’eau; des fragments d’Agar Agar sont découpés à la dimension de la plage à marquer, et imprégnés de colorant ; le fragment d’Agar Agar coloré étant mis au contact de l’œuf, le colorant diffuse vers celui-ci en 10 à 15min. La projection de toutes les régions repérées sur la Blastula permet d’établir une carte des territoires présomptifs (mais non déterminés : l’ablation précoce d’une région du germe sera compensée et passera inaperçue chez l’adulte).dépression qui se perforera 2airement quand tout le vitellus sera résorbé, chez les Anoures).

Au dessus de la ligne d’invagination, l’ectoblaste est constitué de l’épiblaste (blanc) à l’origine du tégument et du neuroblaste (bleu) à l’origine du SN. Au dessous de la ligne d’invagination, l’endoblaste (vert), futur tube digestif et du mésoblaste (rouge) qui forme une ceinture marginale constituée des territoires présomptifs de la corde (axe turgescent autour duquel s’édifie la colonne vertébrale), des somites (blocs métamérisés à l’origine du squelette, de la musculature squelettique, du derme, de l’appareil uro-génital), des lames latérales (délimitant la cavité cœlomique et à l’origine de l’appareil circulatoire).

 

Les mouvements de la gastrulation


Les mouvements relatifs des territoires présomptifs

 

Le suivi des marques colorées à la surface d’une Blastula permet de reconnaître la complexité des mouvements :

l’invagination ou embolie : la paroi de la Blastula s’invagine, ce qui est à l’origine d’une cavité nouvelle, l’archentéron. L’invagination intéresse tout le mésoblaste et l’endoblaste : en même temps que l’endoblaste, s’invaginent l’aire précordale (parois latérales et dorsale du futur pharynx) puis la corde (toit de l’archentéron, dont le plancher est constitué par l’endoblaste).

l’involution : le cordomésoblaste tourne autour des lèvres blastoporales pour se réfléchir à l’intérieur, à la manière d’un tapis roulant, alors que l’endoblaste ne fait que s’enfoncer en basculant dans le blastocœle qui finit par devenir virtuel à la fin de la gastrulation.


L’élongation

 

La convergence : le mésoblaste cordal, caudal et somitique convergent en surface en direction des lèvres du blastopore et se poursuit en profondeur, de telle manière que le territoire présomptif cordal, très étalé sur la Blastula, se concentre dans une aire plus réduite, médiane et dorsale le matériel somitique vient se disposer de part et d’autre de la corde.

La divergence : le mésoblaste des lames latérales converge vers les lèvres blastoporales seulement en surface. En profondeur, ce matériel se désolidarise du matériel endoblastique, s’enfonce en coin entre l’épiblaste et l’endoblaste, puis s’étale pour finir par tapisser intérieurement tout l’espace laissé libre entre l’épiblaste et l’endoblaste : le territoire des lames latérales, très réduit sur la Blastula, s’étend largement après s’être invaginé à l’intérieur de l’embryon. En conséquence, le mésoblaste et l’endoblaste, initialement jointifs sur la Blastula, se séparent totalement, sauf dans la région pharyngienne.

L’épibolie : les mouvements d’invagination et d’élongation sont polarisés et ont pour conséquence l’extension dans tous les sens de l’ectoblaste qui finit par constituer l’unique feuillet externe.

 

A l’issue de la gastrulation, les cellules qui faisaient partie d’une masse unique se sont regroupées par affinité et isolées en massifs. La Gastrula a conservé la forme et le volume initial de l’œuf qui est alors constitué de 3 feuillets : ectoderme, mésoderme, endoderme (organisme triploblastique).

L’archentéron ou cavité digestive primaire est très dilaté dans sa région antérieure qui constitue le pharynx. Il n’a pas encore de toit et ses parois latérales sont largement ouvertes sous la corde.

L’augmentation des surfaces cellulaires lors de la gastrulation a pour origine une importante activité mitotique intégrée, c-a-d que les divisions cellulaires ont été orchestrées par des messages intercellulaires en vue de la réalisation d’un édifice cellulaire cohérent, organisé et différencié.

Au cours de la gastrulation, certaines cellules se sont regroupées par affinité et. ont contracté entre elles des liens mécaniques : desmosomes et molécules d’adhésion cellulaire du glycocalix CCAM = cell adherens molecules). Au contraire, d’autres cellules se sont séparées par rupture de leurs liens mécaniques.

Le renouvellement permanent de la membrane plasmique et de ses marqueurs de surface glycoprotéiques permet d’expliquer qu’à certains moments des cellules s’associent (elles éditent les mêmes CAM) et qu’à d’autres elles se séparent. Les modifications du spectre des CAM au cours du temps a pour origine l’inactivation de certains gènes (ceux qui codaient pour les CAM anciennes) et l’activation d’autres (ceux qui codent pour les CAM nouvelles), ceci sous l’effet de messages intercellulaires propagés par l’intermédiaire de l’abondant ciment intercellulaire glycoprotéique qui lie les cellules ou à travers les nombreuses gap junctions qui les relient.

 

Les cellules motrices

 

Les mouvements des cellules motrices sont comparables au mouvement de reptation des Amibes, qui peut être décomposé en 3 : ancrage, élongation, contraction. Ils font intervenir les microfilaments et les microtubules labiles. Le guidage du mouvement              est assurée par une glycoprotéine, la fibronectine, qui est ancrée sur la trame de collagène et de glycosaminoglycanes du ciment intercellulaire. Les molécules de fibronectine tracent les chemins des principales migrations cellulaires et contrôlent l’intensité des mouvements (l’augmentation du taux de fibronectine bloque les migration cellulaires).

 

Généralisation

 

Le cas de l’œuf télolécithe :

 

Le cas de l’œuf alécithe des Mammifères :

L’entophylle apparaît, selon les espèces, par délamination à la base du bouton embryonnaire (Homme) ou à la suite de la prolifération des cellules à l’origine du trophectoderme (Rat). Dans les 2 cas, le blastocyste finit par être didermique, l’entophylle doublant intérieurement le lécithocèle. Il suit :

mise en place de la ligne primitive débutant à 13-14j chez l’Homme, pour se terminer à 19j: l’embryon est alors équivalent à un blastoderme de Poule à 18h d’incubation. Le disque embryonnaire est long de 0,7mm.

invagination de la corde niveau du nœud de Hensen : la corde, d’abord tubulaire s’ouvre ventralement pour se souder à l’endoblaste et former une plaque cordale, puis s’isole à nouveau pour former un axe cellulaire plein. Il en résulte un accroissement de la région ant. de l’embryon, le nœud de Hensen semblant reculer vers l’extrémité caudale.

invagination du matériel somitique le long de la ligne primitive et extension latérale.

Le cas des Spiralia :

La gastrulation permet encore le passage de l’embryon mono- ou diblastique au triblastique. Les modalités de la gastrulation sont également en relation avec la richesse de 1’embryon en vitellus. La larve de Néréis est une larve monoblastique, blastula faite d’une mosaïque de territoires déterminés (pas seulement présomptifs : l’ablation d’une région du germe se solde par l’absence d’une structure organique chez l’adulte). La gastrulation se fait par recouvrement : la plaque somatique s’étend en recouvrant le territoire déterminé de l’endoblaste; de ce fait, une couche continue de micromères recouvre les macromères. Le territoire ectoblastique antérieur est refoulé vers la face ventrale autour de la bouche (pour former le stomodeum) et l’anus.

 

L’organogenèse


De la gastrula à la neurula

 

Durant la neurulation, l’embryon s’allonge. Sa région dorsale s’épaissit pour former une plaque neurale (ou médullaire) qui fait partie intégrante de l’ectoblaste. Les bords latéraux de la plaque neurale se soulèvent pour former les bourrelets médullaires, nets dans la région ant. et plus effacés vers la fente blastoporale. La bordure ext. des bourrelets constitue les crêtes neurales qui fusionnent pour donner un tube neural. La soudure est d’abord antérieure et met en place une vésicule close à l’origine de l’encéphale, puis gagne vers l’arrière pour édifier la future moelle épinière. La fusion postérieure des bourrelets médullaires se faisant par dessus la fente blastoporale, le tube nerveux est pendant un certain temps en communication avec l’archentéron par le canal neurentérique. La formation de la gouttière neurale a pour origine :

l’étirement des cellules de la plaque neurale du à l’allongement des microtubules

le rétrécissement apical des cellules du à la contraction des faisceaux de microfilaments (actine et myosine). La contraction apicale d’une cellule applique une tension sur es cellules voisines, ce qui induit leur propre contraction et ceci de proche en proche (propagation d’une onde de contraction de l’axe de la plaque neurale vers sa périphérie).

La corde s’isole en une tigelle médiodorsale turgescente. Le mésoderme des lames latérales progresse ventralement pour former un anneau continu autour de l’endoblaste ; il se creuse d’une cavité, le cœlome, délimitée par les lames latérales : le somatopleure externe, tapissant le neuroblaste et l’ectoblaste, et le splanchnopleure interne, tapissant l’endoblaste. Le cœlome est à l’origine de la cavité générale de l’animal.

Le mésoblaste dorsal se métamérise en arrière de la tête : il se segmente en somites disposés en 2 files longitudinales de par et d’autre de la corde. La formation des somites consiste en une redisposition des cellules mésodermiques initialement orientées parallèlement à l’axe du corps.

Un étranglement se met en place entre les lames latérales et la partie dorsale du mésoblaste, et constitue la pièce intermédiaire ou gononéphrotome, à l’origine de l’appareil uro­génital. La partie dorsale du mésoblaste constitue alors le myotome dans lequel le cœlome deviendra virtuel.

L’archentéron, ouvert dorsalement, se ferme par le rapprochement des 2 lèvres de l’endoblaste. Le tube digestif ainsi mis en place est dilaté antérieurement pour former le pharynx. La fin de la neurulation a lieu en 3 j.

 

Généralisation :

 

La neurulation n’intéresse que les Vertébrés. Chez les Oiseaux et les Mammifères, la plaque neurale médiodorsale, se creuse en une gouttière les bords se rapprochent pour mettre en continuité l’ectoblaste, et mettre en place un tube neural. La neurulation a lieu à partir de 20h d’incubation chez la Poule, pendant la 4ème semaine chez l’Homme.

Le SN des Spiralia une chaîne nerveuse ventrale, cordon nerveux plein qui se met en place à partir d’une bandelette médioventrale de l’ectoblaste, et qui s’en détache.

 

De la neurula au bourgeon caudal


Evolution du neuroblaste

 

La partie antérieure du tube neural, dilatée, est à l’origine de l’encéphale ; 2 constrictions donnent naissance à 3 vésicules céphaliques (proencéphale, mésencéphale, rhombencéphale). Par la suite, le prosencéphale sera à l’origine du télencéphale (dont la cavité se dédouble pour former les ventricules latéraux 1 et 2) et du diencéphale (qui émet 2 vésicules optiques à l’origine de la rétine ; sa vaste cavité est le 3ème ventricule dont le plancher constitue l’hypothalamus). Le mésencéphale est creusé d’une cavité étroite, l’aqueduc de Silvius dont le toit forme les lobes optiques. Le rhombencéphale se dédouble en un métencéphale, antérieur (à l’origine du cervelet et du 4ème ventricule) et un myélencéphale, postérieur (à l’origine du bulbe rachidien). En arrière de l’encéphale, le tube neural se différencie en moelle épinière dont le canal est le canal de l’épendyme.

Les crêtes neurales forment d’abord 2 cordons cellulaires qui se métamérisent en même temps que le mésoderme dorsal pour former la double chaîne ganglionnaire latérovertébrale ; au niveau de la tête, elles participent à l’édification du squelette cartilagineux céphalique.

 

Evolution de l’épiblaste

 

L’épiderme s’épaissit au niveau des placodes sensorielles qui migrent en profondeur et s’associent à des éléments nerveux pour former les vésicules olfactives, les cristallins, les vésicules auditives, l’antéhypophyse et une partie du squelette cartilagineux de la tête.

 

Evolution du mésoblaste

 

Le mésoblaste précordal se dissocie en mésenchyme (tissu embryonnaire à l’origine du tissu conjonctif) à l’origine d’une partie du squelette et du mésoderme de la tête. Les cellules des somites au voisinage de la corde et du tube nerveux se détachent pour former le sclérotome à l’origine de la colonne vertébrale qui se substitue à la corde.

Le myotome donne naissance aux muscles striés ; la partie externe, mince, ou dermatome, est à l’origine du derme qui s’associe à l’épiderme pour former la peau.

Au niveau de la pièce intermédiaire s’édifie l’appareil uro-génital. Les gonocytes primordiaux apparaissent dans l’endoblaste au dessus de l’archentéron, puis migrent vers les ébauches gonadiques (chez les Mammifères, ils apparaissent autour du pédicule allantoïdien).

Les lames latérales se rejoignent ventralement, ce qui agrandit la cavité cœlomique. Dorsalement, les lames latérales se rejoignent pour former un mésentère dorsal qui suspend le tube digestif dans la cavité générale. La splanchnopleure est à l’origine des muscles lisses, du myocarde, de l’endothélium des vaisseaux sanguins et de l’angioblastème précurseur des éléments sanguins ; le cœur commence à battre à 3,5j. La somatopleure donne naissance à la musculature de la tête et aux appendices (squelette et musculature).

 

Evolution de l’endoblaste

 

L’endoblaste est à l’origine du tube digestif et de ses glandes annexes (foie, pancréas) qui prennent naissance sous forme de diverticules. Les poumons ont pour origine un bourgeon médioventral en arrière du pharynx, qui se dédouble pour former des poumons sacculaires (dans le cas des poumons parenchymateux, l’extrémité du bourgeon se divise un certain nombre de fois à l’intérieur du mésenchyme qui formera la masse du tissu pulmonaire : l’endoblaste n’étant à l’origine que de l’épithélium pulmonaire).

L’anus, déjà ouvert chez les Urodèles, s’ouvre plus tard chez les Anoures, à l’emplacement du blastopore. La bouche se perfore au niveau d’une dépression ectodermique, le stomodeum, sous laquelle l’ectoderme est au contact de l’endoderme sans interposition de mésoderme : les Amphibiens sont des Deutérostomiens.

 

D’un point de vue morphologique, l’embryon s’allonge dès la neurulation et se modèle: il apparaît une ébauche de queue, le bourgeon caudal. La tête prend forme : apparition des 2 régions optiques plus claires, saillie des bourgeons branchiaux, formation de l’organe adhésif sous la forme d’une protubérance médioventrale. L’épiderme se recouvre d’une fine ciliature qui permet à l’embryon de se mouvoir sur un substratum lisse, une fois débarrassé de sa gangue. L’éclosion a lieu 4j après la ponte ; la jeune larve ou têtard mesure 6mm. C’est un organisme triploblastique, cœlomate, cordé, épineurien, deutérostomien.

 

Généralisation

 

L’organogenèse chez les autres Vertébrés obéit à la même chronologie et les mêmes organes sont issus des feuillets équivalents : en découpant par la pensée le pourtour d’un blastoderme d’Oiseau et en ramenant ventralement les bords libres, on obtiendrait un embryon dont l’aspect y est semblable à une CT de neurula âgée d’Amphibien.

La différence essentielle entre les Poissons et les Amphibiens d’une part, les Sauropsidés et les Mammifères d’autre part réside dans la mise en place chez les seconds d’annexes embryonnaires à partir des 3 feuillets. Leur apparition a permis aux animaux cernés de se libérer du milieu aquatique en pondant des oeufs dans le sol ou à même le sol pour les Sauropsidés (ovipares) ou en assurant le développement à l’intérieur des voies génital femelles pour les Mammifères (vivipares). La reproduction peut de ce fait avoir lieu là où se trouvent les animaux, sans les obliger à effectuer de longues migrations vers des points d’eau comme ce peut être le cas des Crapauds dont le mode de vie est terrestre mais qui dépendent du milieu aquatique pour se reproduire.

Chez les Spiralia, les organes se mettent en place à partir des 3 feuillets (les mêmes feuillets sont à l’origine des mêmes organes). Au cours de l’organogenèse va apparaître une métamérisation, au moins transitoire, et qui ne persistera ne façon nette que chez les Annélides.

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