voici mon avatar 'South Park' fait par François
Les amours sèches
Je suis tombé dans tous tes panneaux
Ou j’ai suivi les mauvaises flèches ;
J’ai parcouru ton monde en auto,
Econduit jusqu’à la panne sèche.
J’ai vendu VTT et cyclo
Pour que tu ne sois pas à la dèche :
Avec toi, je roulais les yeux clos
Et j’ai grillé mes dernières sèches.
Tu m’as monté un tas de bateaux
Pour partir - tranquille - à la pêche ;
J’ai cru qu’on s’était jetés à l’eau
Mais en fait j’étais en cale sèche.
J’étais plus crédule qu’un marmot
Sorti de première année de crèche
Jouant avec de faux hélicos
Et des maquettes d’avions à peine sèches.
Cupidon n’est plus l’Eros qu’il était jadis !
Il abandonne ses harpons enchevêtrés
Dans les fibres de nos cœurs, qui déjà pourrissent,
Sans même attendre que son sort agissent :
Le poison d’amour lentement doit pénétrer !
Te serais-tu pris au jeu, petit angelot ?
Tu manies ton arc - de préférence en été -
comme un vulgaire petit pistolet à eau :
Mais tel l’ardent soleil ton eau brûle la peau.
Cupidon n’est vraiment plus l’Eros qu’il était !
O Cupidon, regarde le piètre archet
Que tu es !
Pose-toi donc sur une branche, ne tire pas
En plein vol
Et arrête de boire des grands verres d’ambroisie
Ou d’alcool.
Quand penseras-tu enfin à viser le cœur
Adulé ?
Pourtant tu vis les guerres de la Grèce antique -
Celles de Troie.
Non ! Vraiment tu n’es pas doué avec un arc
Et des flèches.
Peut-être devrais-tu prendre de la dynamite
Et des mèches ?
Il suffit de jeter le bâton puis compter :
Un, deux, trois !
L’amour terroriste
Cupidon est un ange cagoulé de noir
Qui menace de son arme l’humanité
De souffrances affreuses et de grands désespoirs
Alors que les dieux jouissent pour l’éternité.
Les prières en haut de l’Olympe n’arrivent guère
Et les philtres ont les effets d’un placebo.
Les coups de foudre, les explosions et les guerres
Ne me terrorisent pas plus que des mots
Et dans l’attente je suis d’un Amour attisé
Qui attente à ma vie pour la fanatiser.
Cupidon vise heureux
Cœur ivre de bonté, Cupidon vise heureux.
Zélé, il décoche ses flèches d’ailes dorées
De ses petits doigts tout boudinés et calleux
Assurant, sans répit, sa mission adorée.
Et son corps d’enfant s’arc-boute sur son arme
Avec tant de volonté qu’il ne s’aperçoit,
Dans son effort, de mes si douloureuses larmes,
Quand transpercent les traits sortis de son carquois.
Pourquoi les Dieux ont-ils fait l’Amour puéril
Pouvant, à peine, propulser le fin projectile ?
L’Amour sans imagination
Je t’imagine bien virevolté peinardement,
Regardant tantôt en l’air et tantôt parterre ;
J’imagine aussi très bien tes ricanements
Devant tes facétieuses alliances qui m’atterrent.
Comment ne pas imaginer non plus tes poses,
Là-haut, sur la montagne grecque, te souciant guère
Des choses que, par ton caractère frivole, tu causes
Et qui rendent la vie d’en bas parfois si amère ?
Pourtant je te plains car tu n’as d’autres passions
Et je souffrirais plus sans imagination.
O Cupidon !
O Cupidon, ne te trouves-tu pas ridicule
Avec tes cheveux aux belles boucles dorées,
Tes pieds grecs, ta petite bite, ton tain rosé,
Et tes ailes de plumes qui partout te véhiculent ?
N’es-tu pas mortifié de ne voir raviver,
Dans ton antique palais, par des mains fidèles,
La flamme qui devrait louer tout être immortelle
Et qui brûle posthume pour des arrivés ?
Abandonne donc tes flèches, ton armes à cordes
Et tout l’amour qu’aux hommes ingrats tu accordes.
Cupidon ne s’en fout
Cupidon ne s’en fout
Mais il ne voit pas la lune nette
Cupidon voit tout flou
Et il aurait besoin de lunette.
Il tire un peu partout
Même si cela est à l’aveuglette.
Il est miro - c’est tout ! -
Et arrose à la mitraillette.