voici mon avatar 'South Park' fait par François
BILHETE A BAUDELAIRE
E para distrair o spleen Que estou sentindo vir a mim Em sua ronda costumeira Folheando-te, reencontro a rara Delícia de me deparar Com tua sordidez preclara No velha foto de Carjat Que não revia desde o tempo Em que te lia e te relia A ti, a Verlaine, a Rimbaud... Como passou depressa o tempo Como mudou a poesia Como teu rosto não mudou ! |
BILLET A BAUDELAIRE
Poète, un peu à ta façon Et pour distraire le spleen Que je sens venir en moi
Dans sa ronde coutumière
En te feuilletant, je ressens le rare Délice de me retrouver Avec ta sordidité illustre
De la vieille photo de Carjat
Que je n’ai pas revu depuis le temps Auquel je te lisais et relisais
Toi, Verlaine, Rimbaud…
Comme le temps est passé rapidement Comme a évolué la poésie Comme ton visage lui n’a pas changé ! |
SONETO DE ANIVERSARIO
Amadureçam as ilusões da vida Prossiga ela sempre dividida Entre compensações e desenganos. Faça-se a carne mais envilecida Diminuam os bens, cresçam os danos Vença o ideal de andar caminhos planos Melhor que levar tudo de vencida. Queira-se antes ventura que aventura À medida que a têmpora embranquece E fica tenra a fibra que era dura. E eu te direi: amiga minha, esquece... Que grande é este amor meu de criatura Que vê envelhecer e não envelhece. |
SONNET D’ANNIVERSAIRE
Passent jours, heures, mois, années Mûrissent les illusions de la vie Continuellement divisée
Entre compassions et désillusions
Devient la chair plus vile Diminuent les biens, croissent les dommages Vainc l’idéal de marcher sur les chemins plats
Plutôt que de braver les infructueux.
Peu à peu l’aventure vient A mesure blanchir la tempe
Et ramollir la fibre qui était dure.
Je te dirai : mon ami, oublie… Que grand est mon amour en la créature Dont on voit le vieillissement mais qui ne vieillit pas. |
POETICA
De dia tardo De tarde anoiteço De noite ardo. A oeste a morte Contra quem vivo Do sul cativo O este é meu norte. Outros que contem Passo por passo: Eu morro ontem Nasço amanhã Ando onde há espaço: – Meu tempo é quando. |
POETIQUE
Le matin je sombre Le jour je tarde L’après-midi je me couche
La nuit je brûle
A l’Ouest la mort Contre qui je vis Du Sud je suis captivé
L’Est est mon Nord
Les autres qui comptent Pas à pas :
Je vis la veille
Je nais demain J’avance là où il y a la place : Mon temps est quand. |
POETICA (II)
E a cal do meu dia Eu fiz o cimento Da minha poesia. E na perspectiva Da vida futura Ergui em carne viva Sua arquitetura. Não sei bem se é casa Se é torre ou se é templo: (Um templo sem Deus.) Mas é grande e clara Pertence ao seu tempo – Entrai, irmãos meus! |
POETIQUE (II)
Avec les larmes du temps Et la chaux de mon jour J’ai fait le ciment
De ma poésie.
Et dans la perspective De vie future J’ai érigé en chair fraîche
Son architecture.
Je ne sais s’il s’agit d’une maison D’une tour ou d’un temple :
(Un temple sans Dieu)
Mais c’est grand et clair Elle appartient à son temps Entrez, mes frères ! |
SONNET DO AMOR TOTAL
O humano coração com mais verdade... Amo-te como amigo e como amante Numa sempre diversa realidade. Amo-te afim, de um calmo amor prestante E te amo além, presente na saudade Amo-te, enfim, com grande liberdade Dentro da eternidade e a cada instante. Amo-te como um bicho, simplesmente De um amor sem mistério e sem virtude Com um desejo maciço e permanente. E de te amar assim, muito e amiúde É que um dia em teu corpo de repente Hei de morrer de amar mais do que pude. |
SONNET DE L’AMOUR TOTAL
Je t’aime tant, mon amour… il ne chante De cœur humain avec plus de vérité… Je t’aime comme ami et comme amante Dans une continue réalité multiple
Je t’aime ainsi, d’un amour calme et attentif, Et je t’aime de plus dans le manque. Je t’aime enfin avec une grande liberté A travers l’éternité et à chaque instant.
Je t’aime comme un animal, simplement, D’un amour sans mystère et sans vertu Avec un désir massif et permanent.
Et de t’aimer ainsi tant et souvent, Un jour en ton corps subitement Je mourrai d’aimer plus que je peux. |
SONETO DE INTIMIDADE
Desço o rio no vau dos pequenos canais
Fico ali respirando o cheiro bom do estrume
Seguida de um olhar não sem malícia e verve |
SONNET DE L'INTIMITE Les après-midi à la ferme sont beaucoup trop bleus. Je sors des fois, je coupe à travers champs, Mastiquant une herbe, le torse à l'air Dans un pyjama irréel vieux de 3 ans. Je descends la rivière par berges et ruisseaux Pour aller boire à la source l'eau fraîche et sonore Et je trouve dans la forêt le rouge d'une mûre Puis je crache le sang sur les pics de pièges. Je reste là à respirer la bonne odeur du fumier Entre les vaches et les boeufs qui me regardent sans jalousie Et quand parfois j'ai une envie soudaine, Je jette un oeil autour non sans malice et verve Puis nous tous, animaux sans aucune gène, Pissons ensemble dans une fête d'écumes. |
PAISAGEM
Subi a alta colina
Assim entrei no pensamento Como tudo nesse momento Me pareceu plácido e sem memória Foi quando de repente uma menina De vermelho surgiu no vale correndo, correndo… |
PAYSAGE
Je suis monté sur la haute colline Pour rencontrer le soir Entre les rivières captives L’ombre enterrait le silence.
Ainsi j’étais dans mes pensées Sur la mort mon amie Au pied de la grande montagne De l’autre coté du couchant.
Comme tout dans cet instant Me paraissait placide et sans mémoire Ce le fut - du moins – jusqu’à ce qu’une fille De rouge vêtue surgit dans la vallée en courant… |
MAR
Na melancolia de teus olhos Eu sinto a noite se inclinar E ouço as cantigas antigas Do mar.
Nos frios espaços de teus braços Eu me perco em carícias de água E durmo escutando em vão
O silêncio.
E anseio em teu misterioso seio Na atonia das ondas redondas Náufrago entregue ao fluxo forte Da morte. |
MER
Dans la mélancolie de tes yeux Je sens la nuit s’incliner Et j’entends les chants antiques De la mer.
Dans les froids espaces de tes bras Je me perds en caresses aqueuses Et je dors écoutant en vain
Le silence.
Et je désire ton mystérieux sein Dans l’atonie des vagues rondes Naufrager livré au fort courant De la mort. |
A volta da mulher morena Meus amigos, meus irmãos, cegai os olhos da mulher morena Que os olhos da mulher morena estão me envolvendo E estão me despertando de noite. Meus amigos, meus irmãos, cortai os lábios da mulher morena Eles são maduros e úmidos e inquietos E sabem tirar a volúpia de todos os frios. Meus amigos, meus irmãos, e vós que amais a poesia da minha alma Cortai os peitos da mulher morena Que os peitos da mulher morena sufocam o meu sono E trazem cores tristes para os meus olhos. Jovem camponesa que me namoras quando eu passo nas tardes Traze-me para o contato casto de tuas vestes Salva-me dos braços da mulher morena Eles são lassos, ficam estendidos imóveis ao longo de mim São como raízes recendendo resina fresca São como dois silêncios que me paralisam. Aventureira do Rio da Vida, compra o meu corpo da mulher morena Livra-me do seu ventre como a campina matinal Livra-me do seu dorso como a água escorrendo fria. Branca avozinha dos caminhos, reza para ir embora a mulher morena Reza para murcharem as pernas da mulher morena Reza para a velhice roer dentro da mulher morena Que a mulher morena está encurvando os meus ombros E está trazendo tosse má para o meu peito. Meus amigos, meus irmãos, e vós todos que guardais ainda meus últimos cantos Dai morte cruel à mulher morena! |
Le retour de la femme brune Mes amis, mes frères, aveuglez les yeux de la femme brune Car les yeux de la femme brune m'envahissent Et me désespèrent la nuit. Mes amis, mes frères, coupez les lèvres de la femme brune Elles sont mûres et humides et anxieuses Et savent soutirer la volupté des plus froids. Mes amis, mes frères, et vous qui aimez la poésie de mon âme Coupez la seins de la femme brune Car les seins de la femme brune étouffent mon sommeil Et apportent de tristes couleurs au fond de mes yeux. Jeune paysanne qui m'aima quand je passai l'après-midi Apporte-moi pour un contact chaste tes vêtements Sauve-moi des bras de la femme brune Ils sont lâches et restent étendus immobiles le long de moi Ce sont des racines qui exalent la résine fraîche Ce sont comme deux silences qui me paralysent. Aventurière du Fleuve de la Vie, achète le corps de la femme brune Libère-moi de son ventre comme le champ matinal Libère-moi de ses reins comme l'eau coulante froide. Blanche petite vieille des chemins, prie pour que s'en aille la femme brune Prie pour que dépérissent les jambes de la femme brune Prie pour que la vieillesse ronge la femme brune Car la femme brune courbe mes épaules Et apporte une mauvaise toux dans ma poitrine. Mes amis, mes frères, et vous tous qui gardez encore mes ultimes chants Donnez à la femme brune une mort cruelle! |