voici mon avatar 'South Park' fait par François
José
E agora, José?
Está sem mulher,
E agora, José?
Com a chave na mão
Se você gritasse,
Sozinho no escuro |
José
Et maintenant, José ? La fête est finie, La lumière est éteinte, Les gens sont partis, La nuit s’est refroidie, Et maintenant, José ? Et maintenant, José ? Toi qui es sans nom Qui te moque de autres, Toi qui écris des vers, Qui aimes, tu protestes ?
Et maintenant, José ?
Tu es sans femme, Tu es sans discours, Tu es sans caresse, Tu ne peux déjà pas boire, Tu ne peux déjà pas fumer, Cracher déjà tu ne peux, La nuit s’est refroidie, Le jour n’est pas venu, Le tram n’est pas venu, Le rire n’est pas venu, N’est pas venu l’utopie Et tout est fini Et tout a fui Et tout a pourri,
Et maintenant, José ?
Et maintenant, José ? Sa belle parole, Son instant de fièvre, Sa gourmandise et son jeun, Sa bibliothèque, Son labeur d’or, Son costume de verre, Son incohérence,
Sa haine - Et maintenant ?
Avec la clé dans la main Tu veux ouvrir la porte, Il n’existe pas de porte ; Tu veux mourir dans la mer Mais la mer s’est asséchée ; Tu veux aller dans le Minas, Minas il n’y a plus.
Et maintenant, José ?
Si tu cries, Si tu gémis, Si tu touches La valse viennoise, Si tu dors, Si tu fatigues, Si tu meurs… Mais tu ne meurs pas,
Tu es dur, José !
Seul dans l’obscur Tel l’animal des bois Sans théogonie, Sans mur nu Pour s’adosser, Sans cheval noir Qui fuit au galop, Tu marches, José ! José, où vas-tu ? |
Para sempre
Por que Deus permite
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Pour toujours
Pourquoi dieu permet Que les mères s’en aillent ? Maman n’a pas de limite, C’est un temps sans heure, Une lumière qui ne s’éteint Quand souffle le vent Et tombe la pluie, Un velours caché Au sein d’une peau rugueuse, Une eau pure, un air pur,
Une pure pensée.
Mourir arrive Soudainement Et sans laisser de vestige. Maman, dans sa grâce, Est éternelle Pour que dieu se rappelle - mystère profond - de la reprendre un jour ? si c’était moi le roi du monde je ferai une loi : une mère ne meurt jamais, une mère resterai toujours près de son fils et lui, même vieux, sera tout petit, fait de grain de maïs. |
Memória
Amar o perdido
Nada pode o olvido
As coisas tangíveis
Mas as coisas findas |
Mémoire
Aimer ce que l’on a perdu
Laisse ce cœur-là confus.
Ce que l’on a entendu Ne peut rien contre l’insensé
Appel du non.
Les choses tangibles Deviennent insensibles
Sous la paume de la main
Mais les choses révolues Bien plus que belles, Elles resteront. |
Necrológio dos desiludidos do amor
Os desiludidos do amor
Desiludidos mas fotografados,
Agora vamos para o cemitério
Os desiludidos seguem iludidos, |
Nécrologie des déçus de l’amour
Les déçus de l’amour Sont abattus d’une balle dans la poitrine. De ma chambre j’entends la fusillade. Les bien-aimées se tordent de plaisir.
Oh quel matière pour les journaux.
Déçus mais photographiés, Ils écriront des lettres explicatives, Prendront toutes les mesures Pour faire regretter les aimées. Pum pum pum adieu, salope. Je vais, tu restes, mais nous les reverrons
Soit dans le ciel clair soit dans le terrible enfer.
Les médecins font une autopsia Des déçus qui se tuent. Quels grands cœurs ils possèdaient. Viscères immenses, tripes sentimentales
Et estomac plein de poésie…
Maintenant allons au cimetière Emporter les corps des déçus Complètement encaissés
(passions de première et de seconde classe).
Les déçus suivent les bien-heureux Sans cœur, sans tripes, sans amour. Leur unique fortune, leurs dents en or, Ne serviront pas de ballast financière Et la surface du sol perdra le brillant Tandis que les aimées danseront une samba Agitée, violente sur leurs tombes. |
Infância
Meu pai montava a cavalo, ia para o campo.
No meio-dia branco de luz uma voz que aprendeu
Minha mãe ficava sentada cosendo
Lá longe meu pai campeava
E eu não sabia que minha história |
Enfance
Mon père montait à cheval, allait au champ. Ma mère restait assise cousant. Mon jeune frère dormait. Moi enfant solitaire entre les manguiers Lisais l’histoire de Robinson Crusoé,
Longue histoire qui ne finit jamais.
A midi, un midi blanc de lumière, une voix qui a appris A chantonner le long des cases – et qui ne s’oublie jamais – Appelait pour le café. Café noir comme la vieille noire Café gouteux
Café bon.
Ma mère restait assise cousant Me regardant - Psiu... le petit n’est pas réveillé. Regardant le berceau où s’est posé le moustique,
Et poussa un soupire... quel fond.
Là-bas loin mon père campait
Dans la forêt sans fin du domaine agricole.
Et je ne savais que mon histoire Etait plus belle que celle de Robinson Crusoé. |
A puta
Quero conhecer a puta.
Onde o ar é vidro ardendo
Ela arreganha dentes largos
É preciso crescer |
La pute
Je veux connaître la pute. La pute de la ville. L’unique. La fournisseuse. Dans la rue d’en bas
Où il est interdit de passer.
Où l’air est un verre ardent Et les appels brûlent la langue De qui dit : je veux une pute
Je veux une pute je veux une pute
Elle montre de larges dents De loin. Dans la jungle de sa chevelure S’ouvre largement, la bouche suçante
Et chaude d’une mine beurrée.
J’ai besoin de grandir Cette nuit la nuit entière sans s’arrêter De grandir et de désirer La pute qui ne sait pas Le goût du désir de l’enfant Le goût enfant Que même l’enfant Connaît, et veut connaître, le désir d’une pute. |
A castidade com que abria as coxas
A castidade com que abria as coxas
Ah, coito, coito, morte de tão vida,
em mim ressuscitados. Era Adão,
Roupa e tempo jaziam pelo chão. |
La chasteté qui a écarté les cuisses
La chasteté qui a écarté les cuisses Et a illuminé sa flore désordonnée. Dans la mansuétude des moutons apodes,
L’étroitesse s’élargissait.
Ah, coït, coït, mort du trop de vie, Sépulture dans l’herbe, sans épitaphes, Dans mon ardente substance volatile,
J’étais personne et j’étais mille êtres
En moi ressuscités. J’étais Adam, Premier geste nu avant la première
Noirceur du corps féminin.
Vêtements et temps gisaient sur le sol Et il ne restait plus de monde, sur les berges De ce bush couvert de rosée, sans destin. |
No corpo feminino, esse retiro
No corpo feminino, esse retiro
Que tanto mais a quero, se me firo
a mão em concha - a mão, sábio papiro,
me penso, me restauro, me confiro, |
Dans le corps féminin, ce refuge
Dans le corps féminin, ce refuge - la douce croupe - est encore ce que je préfère. Pour elle, mon plus intime soupire,
Parce que je la palpe plus que ne l’admire.
Je la veux davantage, si je me blesse Sur des ongles protestants et respire La brise des planètes, dans leur tour
Lent, violent… Alors je se pose et se retire
La main en coquillage – la main, papyrus sage, Illuminant la joie, quel lampyre,
Ou si, édenté, je m’étire.
Je me pense, me restaure, me compare. Le sentiment de mort voilà ce qui j’acquiers : Finalement, la croupe devient vampire. |
Hino nacional
Precisamos descobrir o Brasil!
O que faremos importando francesas
Precisamos educar o Brasil.
Cada brasileiro terá sua casa
Precisamos louvar o Brasil.
Precisamos adorar o Brasil.
Precisamos, precisamos esquecer o Brasil! |
Hymne national
Nous avons besoin de découvrir le brésil ! Dissimulé derrière des forêts, Avec l’eau des fleuves au milieu, Le brésil dort, malheureux.
Nous avons besoin de coloniser le brésil.
Nous ferons importer des françaises Très châtains, à la peau lisse, De grasses allemandes, des russes nostalgiques Des serveurs de restaurants nocturnes, Et viendront des syriennes trop fidèles.
Sans dénigrer les japonaises.
Nous avons besoin d’éduquer le brésil. Nous achèterons des professeurs et des livres, Nous assimilerons de fines cultures,
Nous ouvrirons dancings et subventionnerons les élites.
Chaque brésilien aura sa maison Avec une cuisinière et un chauffage électrique, une piscine, Un salon pour les conférences scientifiques
Et nous nous occuperons de l’Etat Technique.
Nous avons besoin de glorifier le brésil. C’est simplement un pays sans égal. Nos révolutions sont bien plus grandes que n’importe quelles autres ; nos erreurs aussi. Et nos vertus ? La terre des sublimes passions
Les amazones inracontables… les incroyables João-Pessoas …
Nous avons besoin d’adorer le brésil. Bien que ce soit difficile de contenir tant d’océan et tant de solitude Dans un pauvre cœur déjà plein de compromis… Bien que ce soit difficile de comprendre ce que veulent ces hommes,
Pour quel motif se joindront-ils et pour quel raison souffriront-ils.
Nous avons besoin d’oublier le brésil ! Si majestueux, sans limites, tant hors de propos, Il veut se reposer de nos terribles caresses. Le brésil ne nous veut pas ! Il en a marre de nous ! Notre brésil est dans un autre monde. Ce n’est pas le brésil. Aucun brésil n’existe. Et pour autant existeront les brésiliens ? |
A um ausente
enlouquecendo nossas horas. |
À un absent
J’ai raison de sentir un manque, J’ai raison de t’accuser. Il y a eu un pacte implicite qui a été rompu Et sans te dire au revoir tu es parti. Tu as détruit le pacte. Tu as détruit la vie, le consentement mutuel De vivre et explorer les chemins obscurs Sans date sans consultation sans provocation
Toujours à la limite de la chute des feuilles caduques.
Tu as anticipé l’heure. Ta trotteuse est devenue folle Et a déréglé nos heures. Qu’aurais-tu pu faire de pire Que cet acte sans avenir, cet acte en soi, Cet acte que nous avons osé sans savoir oser
Parce qu’après cela il n’y avait rien ?
Je ressens le manque de toi, De notre complicité dans les discussions camarades, Simplement serrer des mains, même ça, des voix Modulant les syllabes connues et banales
Qui étaient toujours certitude et sécurité.
Oui, je suis nostalgique, Oui, je t’accuse d’avoir créé Le doute dans les lois de l’amitié et de la nature Sans que tu nous laisses le droit de te questionner Sur le pourquoi de tes actes et de ton départ. |