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voici mon avatar 'South Park' fait par François

LES POEMES DOCUMENTAIRES

Mustang


J’aimerais parcourir tel l’enfant tibétain

Prêt à recevoir l’enseignement des lamas

Le royaume interdit du Mustang lointain

Entre Tibet et Népal dans l’Himalaya,


Admirer les nuages faire une barbe blanche

Aux montagnes sages qui portent sur leur flanc

Des monastères faits de roches et de planches

Montées à dos de yacks aux poils ruisselants ;


Je passerais sous les drapeaux multicolores,

Suspendus à un fil comme du linge au vent,

Dont les prières dans des flottements sonores


Volent au dessus des pics et des cerfs-volants ;

Alors j’oublierais mes charges tel le sherpa

Qui dans l’intempérie accélère le pas.



Vanuatu


Un vieux noir au corps nu recouvert de poussière

Passe sa main tremblante aux longs ongles roussis

Dans l’épaisse fumée grise d’un feu nourri

De jeunes branchages d’essences singulières.


Devant sa hutte sans porte de palmes tressées,

Un homme vigoureux chante des hymnes locaux,

En ouvrant de sa machette des noix de coco

Dont le lait se répand sur un sol délaissé.


La femme assise dans les fruits récupère

Le coprah oléifère des écorces coriaces.

Le vieux touche la défense de phacochère


Qui pend à son cou – son silence est tenace.

La nature lui parle en mélanésien

Et emplit ses yeux de la sagesse des anciens




Les Aguaronas


Leurs habitations ovales sur pilotis

Abritent un foyer discret dont il s’échappe

Un fin filet de fumée qui fuit en frisottis

Jusqu’au toit de palme et forme une nappe.


Quelques tubercules et du petit gibier -

Des oiseaux colorés et des lézards étranges -

Constitue dans la jungle hostile - ce vivier -,

En très faible quantité, tout ce que l’on mange :


C’est le tribut que leurs ancêtres pacifiques

Ont légué car plutôt que de combattre

Dans les guerres tribales des côtes atlantiques


Ils ont cultivé la modestie de leur âtre

Echappant à la fièvre des conquistadors

Qui voyaient dans l’Amazone scintiller l’or.



L’arrivée d’un lama


Les cymbales creuses en rythme s’entrechoquent,

Les longues trompettes cuivrées dont l’embout repose

Sur le sol émettent leur son puissant et roque

Tandis que toute l’audience maintient la pose :


A l’entrée du village, les bras en équerre

Sur lesquels est étendue l’écharpe de soie,

Les moines dans leur habit sanguinaire

Ont le regard humble et s’incline déjà ;


Les enfants semblent heureux et se précipitent

Sur le sentier de rocailles et de poussières

D’où arrivent sur sa monture décrépite


Un lama qui de la main distribue prières,

Bénédictions et récite quelques mantras :

S’ils sont bons, se disent-ils, la pluie tombera.



Traditions


Des grands noirs maigres et musclés sont regroupés

Tenant chacun à la main un long bâton clair

Dont l’écorce verte soigneusement coupée

Traîne sous leurs pieds d’où s’élève la poussière.


Au cœur du cercle a lieu les rituels tongas

- Deux hommes avec le même respect combattent

Sans qu’il y ait un chant ou un bruit de conga

Et les cris de joies au dernier défi éclate.


Les femmes scarifiées qui ont suivies la joute

Vont chercher l’épine d’acacia et l’argile

Pour embellir leurs lobes d’oreilles qu’elles cloutent

Et leur lèvre qu’elles dotent d’un plateau fragile.


Les enfants imitent les vainqueurs polygames

Et courent au ruisseau chercher les pierres colorées

Avec lesquelles ils dessineront les déigrammes

De la force et de la vigueur incorporées.



Lyon


A coté des chevaux aux sabots de poules,

Sur la place des terreaux,

La fraîcheur d’une glace deux boules

S’allie au vent froid qui brumise l’eau.

Loin de ces jarres, j’irai sur la colline

Attendre la foudre et ses éclats :

Je prendrai les chemins qui dégoulinent

Et en un éclair je ne penserai plus à toi.



Les jours de mistral sur la Méditerranée


Les jours de mistral sur la Méditerranée,

On voit gambader dans les prés d’un bleu marin

Des troupeaux de chèvres et de moutons en apnée

Dont s’échappent des naseaux vapeurs et embruns.


Les jours de mistral sur la Méditerranée,

Dans le ciel dégagé il n’y a plus d’ovins :

Immobiles planent les mouettes du berger

Qui d’un coup de bec noient tout animal alpin.


Les jours de mistral sur la Méditerranée,

Les nuages laineux aux pasteurs aériens

Transhument vers l’écume blanche des marées :

Le vent et la mer prennent de moelleux chemins.


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